Moondoggie Ferguson![last.fm logo]()
vit semi-reclus en Australie, il ne fait pas de tournées et ses concerts sont rares car le contact avec le public ne lui procure aucun plaisir particulier, dit-il. Sur Internet aussi, le quinquagénaire est plutôt discret :
son blog n’a pas été mis à jour depuis plus d’un an et, de toute évidence, il ne possède aucun site officiel.
Mondoggie Ferguson aime surtout composer et s’enregistrer. Cette apparente indifférence quant à la promotion de sa musique semble s’accentuer avec les années. Son premier album, “
It was now” en 2006 avait été
mis en vente sur Amazon, et proposé en téléchargement gratuit un peu partout sur Internet. Le second, “
Picnic“, en 2008, n’existait que sous la forme de mp3s, mais il avait été offert à plusieurs blogueurs, lesquels l’avaient chroniqué (plutôt positivement, à juste titre). En revanche, “
The Whispering Wall“, paru en janvier 2010, est
téléchargeable sur
Rate Your Music et nulle part ailleurs, gratuitement (l’artiste ne laisse même pas la possibilité de lui faire un don). C’est sans doute la raison pour laquelle je n’ai trouvé aucune chronique de cet album dans la blogosphère. Je trouve dommage cette absence de visibilité, d’autant que c’est l’enregistrement que je préfère dans sa discographie.
“The Whispering Wall” comprend 19 titres et dure 1h38. D’une certaine manière, sa durée est son principal défaut. Non pas qu’il suscite l’ennui, je l’ai même écouté une seconde fois d’affilée sans souffrir, mais il est inégal, il manque d’homogénéité. Alors que les premiers titres instaurent une atmosphère mélancolique et éthérée grâce à une folk teintée de dream pop, l’auditeur est brutalement transporté dans un morceau électronique ou noise, et peut avoir très envie de retrouver l’état précédent, comme on souhaite continuer un rêve après la sonnerie du réveil, même si la musique diffusée par le réveil n’est pas désagréable en soi… d’ailleurs, en l’occurrence, le songe revient malgré l’interruption. Peut-être est-ce lié à un besoin d’évasion, mais les morceaux folk voire néo folk sur lesquels Moondoggie Ferguson chante m’attirent davantage que ses titre plus “expérimentaux”. Sa voix soit n’est pas hors du commun, mais elle est juste, harmonieuse et douce malgré un léger voilement chaleureux. Il murmure, parle ou chante, sans jamais crier ou geindre, des textes plus ou moins empreints de déprime, de colère retenue ou de cynisme. Accompagné par ses accords de guitare acoustique, chaque chanson provoque un état contemplatif, vaguement triste et néanmoins reposant. En résumé, malgré ses maladresses, cet album comprend de beaux morceaux. S’il vous plaît, n’hésitez pas à en parler car, apparemment, seul le bouche à oreille pourra le sauver de l’anonymat.
Caravan On The Murray River, Winter 1986
The Whispering Wall
Water That Never Boils
Translation in progress…
Moondoggie Ferguson![last.fm logo]()
vit semi-reclus en Australie, il ne fait pas de tournées et ses concerts sont rares car le contact avec le public ne lui procure aucun plaisir particulier, dit-il. Sur Internet aussi, le quinquagénaire est plutôt discret :
son blog n’a pas été mis à jour depuis plus d’un an et, de toute évidence, il ne possède aucun site officiel.
Mondoggie Ferguson aime surtout composer et s’enregistrer. Cette apparente indifférence quant à la promotion de sa musique semble s’accentuer avec les années. Son premier album, “
It was now” en 2006 avait été
mis en vente sur Amazon, et proposé en téléchargement gratuit un peu partout sur Internet. Le second, “
Picnic“, en 2008, n’existait que sous la forme de mp3s, mais il avait été offert à plusieurs blogueurs, lesquels l’avaient chroniqué (plutôt positivement, à juste titre). En revanche, “
The Whispering Wall“, paru en janvier 2010, est
téléchargeable sur
Rate Your Music et nulle part ailleurs, gratuitement (l’artiste ne laisse même pas la possibilité de lui faire un don). C’est sans doute la raison pour laquelle je n’ai trouvé aucune chronique de cet album dans la blogosphère. Je trouve dommage cette absence de visibilité, d’autant que c’est l’enregistrement que je préfère dans sa discographie.
“The Whispering Wall” comprend 19 titres et dure 1h38. D’une certaine manière, sa durée est son principal défaut. Non pas qu’il suscite l’ennui, je l’ai même écouté une seconde fois d’affilée sans souffrir, mais il est inégal, il manque d’homogénéité. Alors que les premiers titres instaurent une atmosphère mélancolique et éthérée grâce à une folk teintée de dream pop, l’auditeur est brutalement transporté dans un morceau électronique ou noise, et peut avoir très envie de retrouver l’état précédent, comme on souhaite continuer un rêve après la sonnerie du réveil, même si la musique diffusée par le réveil n’est pas désagréable en soi… d’ailleurs, en l’occurrence, le songe revient malgré l’interruption. Peut-être est-ce lié à un besoin d’évasion, mais les morceaux folk voire néo folk sur lesquels Moondoggie Ferguson chante m’attirent davantage que ses titre plus “expérimentaux”. Sa voix soit n’est pas hors du commun, mais elle est juste, harmonieuse et douce malgré un léger voilement chaleureux. Il murmure, parle ou chante, sans jamais crier ou geindre, des textes plus ou moins empreints de déprime, de colère retenue ou de cynisme. Accompagné par ses accords de guitare acoustique, chaque chanson provoque un état contemplatif, vaguement triste et néanmoins reposant. En résumé, malgré ses maladresses, cet album comprend de beaux morceaux. S’il vous plaît, n’hésitez pas à en parler car, apparemment, seul le bouche à oreille pourra le sauver de l’anonymat.
Caravan On The Murray River, Winter 1986
The Whispering Wall
Water That Never Boils